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L'arrivée de Bout'chique

par Titoon

publié dans Après...

En fait, j'avais rendez-vous le dimanche 15 pour faire une évaluation de mon col (qui ne se décidait pas à s'ouvrir), plus une écho de contrôle, histoire de voir si tout allait bien et si bébé avait toujours une chance de nous arriver par voie normale... Pas de bol pour moi, mon gynéco était en vacances, puis de toutes façons le dimance c'est celui de garde, qui était d'ailleurs très sympa, genre après 1 min d'cho à peine, petite moue ironique avec un "ben c'est bon pour une césariene, hein! Pfff... on voit bien que c'est pas eux qu'on coupe en deux, merde!!. Bref, je lui dis avec un grand sourire, et beaucoup de zenitude, que peut-être c'est pas la peine de se prononcer si vite, et que peut-être on peut lui donner une chance de se montrer tout seul? Enfin, il décide de me garder, histoire de surveiller le petit bout (qui allait très bien au monitoring, mais soit...) et aussi de surveiller mon col. Bon, à mon avis personne ne leur a dit que rester couchée dans un lit c'est à peu près ce qu'il y a de moins efficace pour ouvrir un col, alors que s'activer chez soi me semble plus indiqué, mais bon, c'est pas moi qui ai fait des études... Bref, me voilà clouée dans une chambre... J'avais quelques contractions de temps en temps, mais rien de super concluant... Le lundi se passe, pas énormément de contractions, et le col ne bouge pas. Le même gynéco repasse, en me demandant (toujours avec ce demi-sourire, grrrr...) si vraiment je suis convaincue de vouloir essayer, parce que ce serait tellement plus simple de passer direct sur le billard! Mais oui, je lui rend son sourire, (en pensant bien fort, "je t'emm..."), et oui, je veux TOUJOURS essayer NORMALEMENT. Ok, on me met un gel de prostaglandines sur le col, pour provoquer des contrations et surtout essayer de l'ouvrir. Le soucis c'est que bébé est encore très haut, et que tant que sa tête ne fera pas pression un minimum sur le col, rien ne bougera. Le lendemain, on change de gynéco, c'est le chef de service, beaucoup plus sympa et ouvert, qui me dit qu'il comprend, et que ok, on va continuer à essayer naturellement, mais en sachant que si rien ne bouge d'ici à demain (mercredi), il faudra se décider à intervenir quand même... Ok, je suis partante. On me remet le gel en question, et je me retrouve avec des salves de contractions nettement plus fortes, mais toujours rien au niveau du col... Deuxième dose à midi, pour le même résultat, si ce n'est que ça contracte plus que bien, mais dans le vide... Les sage-femmes sont toutes plus désagréables les unes que les autres... J'adore les regards du genre 'mais tu ne vois pas que ça ne sert à rien? et en plus tu ne veux pas de péridurale... pfff...pauvre fille!'... J'enchaîne sur la nuit de mardi à mercredi, où je ne dors quasi pas tellement les contractions sont fortes. Mais je me donne du courage en me disant qu'au matin, je serai au moins à 4 ou 5 cm, vu la douleur!! Le matin, contrôle du col, et là c'est la cata, je suis toujours à à peine un doigt, comme la veille à midi... Je suis découragée, crevée par la non-nuit que je viens de passer... Je pleure dans les bras de Thierry en lui disant que je pense que je n'y arriverai pas, j'ai trop mal, depuis trop longtemps, et tout ça pour rien en plus...
On avait dit qu'on prenait une décision mercredi, on y est, et rien n'a avancé... Ils me proposent quand même de faire une épreuve de travail, comme ils appellent ça, c'est-à-dire me taper sous ocytocine, pour augmenter les contractions. Ils me proposent aussi de faire une péridurale pour essayer de décontracter le col... Je sais que l'étape suivant, c'est la césarienne. De un, je ne me sens pas hyper capable d'encaisser encore des heures de contractions encore plus fortes, de deux, je sais que si je n'ai pas de péridurale en place quand on décidera éventuellement d'une césarienne, je suis bonne pour l'anesthésie générale, et ça c'est hors de question. Donc j'accepte... Comble du comble, l'anesthésiste m'engueule, parce que je ne me suis pas décidée assez vite, et puisqu'au départ je ne voulais pas de péridurale après tout tant pis pour moi, et lui n'a pas que ça à faire, on l'attend au bloc en chirurgie... C'est ma faute, à moi, si l'organisation de l'hosto est foireuse et qu'un seul anesthésiste se tape à la fois la mat et la chir, alors que ce sont 2 bâtiments différents et bien séparés??? Enfin bref, nous voilà partis... Thierry demande à assister à la péridurale, mais il se fait virer, vert de rage. Le gars lui dit que de toutes façons, ça fait 27 ans qu'il fait ça, et que ça va aller sans problème! (c'est d'ailleurs sans doute pour ça que la moitié gauche de mon postérieur dort toujours, plus d'une semaine après!!). Bref, me voilà installée pour plusieurs heures... Contractions en marche, mais qui n'augmentent pas vraiment, et en fin d'après-midi, dernier contrôle, on n'est toujours qu'à deux tout petits doigts à peine, rien n'avance... Donc on part sur la césarienne. On augmente la péridurale, et me voilà partie en salle d'op, toujours sans Thierry qui cette fois est blanc de rage... Mais bon, pas le choix... Heureusement, en salle d'op, une infirmière anesthésiste super sympa m'accueille et m'explique en long et en large comment ça va se passer. Bon, par la même occasion, elle m'enlève mes derniers espoirs: non, pas de peau à peau avec bébé à sa sortie... Au contraire, on va me le montrer 30 secondes à peine, puis il partira pour être lavé, testé, et tout le bazar... De toutes façons, on est carrément à l'opposé de ce que je voulais, donc pourquoi faire les choses à moitié? Bref, ils m'installent, me désinfectent dans tous les sens, et c'est parti. J'ai du mal à évaluer le temps, mais assez rapidement il me semble, ils me secouent dans tous les sens (l'infirmière m'avait prévenu que ce serait sportif vu la taille de bébé), et là j'entends le gynéco dire "ça alors, il a les yeux ouverts!", suivi quelques secondes plus tard par un petit 'ouin' assez grave, mais sans avoir l'air énervé ou effrayé... Tout le monde autour de la table me félicite, me dit qu'il est magnifique... Je demande si il a des cheveux, et on me répond que oui, un peu... On me le montre, effectivement quelques secondes, puis il part dans la pièce à côté... Je ne sais plus trop où j'en suis, j'ai surtout envie de le rejoindre et qu'on nous laisse enfin tranquilles... Mais il faut me refermer quand même... On vient me le remontrer quelques minutes, une fois qu'il est propre et habillé. Il a effectivement les yeux grands ouverts, attentif à tout déjà, et il est splendide... Il rejoint son papa le temps qu'on en termine avec moi. Je suis épuisée, mes yeux se ferment tous seuls, et en même temps je voudrais être près d'eux, avoir mon bout'chou dans les bras et les bras de son papa autour de moi... Assez rapidement de nouveau, enfin je trouve, parce qu'en fait ça va mettre 1H30, ils en terminent avec la couture, et je peux sortitr en salle de réveil. Et là, enfin, on m'amène mon petit bonhomme suivi de son papa... En fin je peux l'avoir près de moi, le regarder sous toutes les coutures, et lui proposer le sein pour la première fois. Il a toujours les yeux grands ouverts, il regarde partout autour de lui, me fixe quand je lui parle, et quand ou sein, il ne faut pas trop lui expliquer, même si ça s'est un peu compliqué par la suite... Thierry est fier comme un bar tabac, notre fils est magnifique...
Je vous laisse juger...

 
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L
Félicitations à vous deux et bienvenue à ce petit bout'chouGros bisous à vous 3
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P
Il est splendide! Encore toutes nos félicitations. Paulin dit, d'une voie attendrie, "Ooooh qu'il est beau!"Nous nous réjouissons déjà de faire sa connaissance et de vous revoir. Bisous à tous les trois.
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